
C'est une de mes œuvres préférées, tantôt sombre tantôt tintée d'ironie comme souvent chez ce compositeur. Le premier mouvement, Nocturne, est magnifique, sombre douloureux et implacable, alors que le deuxième, Sherzo, et tinté d'insouciance mais dans une certaine urgence quand même. Le troisième, la Passacaglia, qui démarre en étant extrêmement sombre est un cri de douleur magnifique et extraordinairement émouvant, poignant, avant d'enchainé sans solution de continuité sur le dernier mouvement, la Burlesca, qui me fait penser à une fuite.
Le premier enregistrement en à été réalisé par David Oistrakh et l'orchestre philharmonique de New York dirigés pas Dimitri Mitopoulos le 2 janvier 1956, c'est une magnifique interprétation.
Disque Philips Minigroove.
Mon interprétation préférée est celle de Léonid Kogan pour Supraphon en 1964 avec Kirill Kondrashin, Je trouve que c'est lui qui ressent et exprime le mieux l'implacabilité et surtout la douleur qui émane de cette partition.
J'en ai deux exemplaires, un stéréo, vous remarquerez que ce n'est pas en regardant le recto que l'on peux savoir ce que l'on achète.
Mais en retournant le disque, et encore...
Le deuxième exemplaire, mono, bien que différent est à peine plus loquasse.
Derrière cela va quand même mieux!
J'en ai également une version moderne en CD par Hilary Hann. C'est du très beau violon c'est sûr, mais il manque quelque chose, comme énormément de lectures sur cette période stalinienne accompagnée d'une certaine dose d'empathie qu'elle a à coup sûr pour s'imprégner, comprendre le fond de cette musique et l'exprimer.